FLORE

FLORE est une artiste photographe franco-espagnole née en 1963. Lauréate du Prix Nadar (2020), du Prix de l’Académie des beaux-arts - Marc Ladreit de Lacharrière (2018), du Prix Photofolies, ville de Rodez (1998) et finaliste du Prix Swiss Life à 4 mains (2020) et Hariban Award (2017), ses séries se réalisent sur le long cours, souvent lors de voyages, et sont acquises ou présentées dans différentes institutions prestigieuses comme le Musée du Petit Palais, le MMP+ de Marrakech, la Bibliothèque Nationale de France, le Mémorial de Rivesaltes... Plusieurs monographies ont été éditées sur son travail par les éditions Contrejour, André Frère, Maison CF et Postcart Italie. Par des interventions techniques raffinées au laboratoire, en alchimiste même, FLORE façonne tout autant qu’elle restitue le monde qui se déploie sous ses yeux pour en faire des images uniques qui s’éloignent de la réalité photographique conventionnelle. Elle passe avec aisance des techniques les plus anciennes comme le platine-palladium ou le cyanotype aux plus modernes, en les mixant parfois et en intervenant physiquement sur les tirages avec de la cire ou de l’or.

flore.ws

 
 

L’odeur de la nuit était celle du jasmin
série présentée au festival cargo 2021

Cette série a reçu le Prix de l’Académie des beaux-arts - Marc Ladreit de Lacharrière (2018) et le livre éponyme le Prix Nadar (2020).
“FLORE ne cherche pas ici à illustrer les ouvrages de Marguerite Duras. Ni à mettre en images les écrits de la romancière. Surtout pas. Il s’agit pour elle de marcher sur les traces d’un imaginaire littéraire et poétique, de poursuivre un voyage sentimental déjà entamé avec son précédent travail Lointains Souvenirs. Et si elle s’inspire des plus célèbres ouvrages qu’elle a lu maintes et maintes fois, c’est pour les réinterpréter, les faire revivre dans un autre champ artistique. Dès lors les paysages qu’elle rencontre se superposent aux images mentales entrevues et enfouies dans sa mémoire d’artiste. On peut parler de mélancolie, de nostalgie, on peut parler un peu de ce que l’on veut, l’œuvre ici présentée est ouverte et chacun pourra s’y engouffrer avec ses envies et ses tourments. Mais derrière la silhouette fantomatique de Duras, c’est bien FLORE qui apparaît dans le révélateur de sa chambre noire. Quand l’image monte petit à petit, à l’ombre de la lumière inactinique, c’est son histoire qui surgit. Sur les routes du Vietnam et du Cambodge, dans les paysages des rizières, la photographe poursuit son récit personnel poétique, cette autobiographie suggérée qui la guide depuis longtemps et qui nous emmène, tel un jeu de pistes, sur les rives mouvantes de ses obsessions.”

Sylvie Hugues (extraits)