Nidhal Chamekh

Né en 1985 à Dahmani en Tunisie, Nidhal Chamekh vit entre Paris et Tunis. Artiste plasticien il a effectué ses études dans les écoles des Beaux-Arts de ces deux villes. Du dessin à l’installation, de la photo à la vidéo, Nidhal Chamekh fragmente, défait et dissèque à travers ses œuvres la constitution même de notre identité contemporaine. Toujours en recherche, jamais installé dans une forme déterminée de création, l’artiste est à l’image de chacune de ses œuvres : dans une ouverture qui tend toujours vers de nouveaux projets et de nouvelles possibilités. Ses œuvres ont été exposées à la Biennale de Venise, la Triennale d’Aïchi, la Biennale de Yinchuan, la Biennale de Dakar et montrées à Tunis durant les expositions du collectif Politics, à Paris (Institut du Monde Arabe, Drawing Now), en Italie (FM Centre d’art contemporain de Milan), à Londres (Drawing Room durant la Foire 1:54) ainsi qu’à Art Basel et au Musée Hood pour ne citer qu’eux..

nidhal-chamekh.com

 

Rise and fall, dessins et vidéo triptyque, saint-nazaire, 2020/2021
images réalisées DANS LE CADRE D’une résidence à saint-nazaire pour le festival cargo 2021

“L’œuvre de Nidhal Chamekh porte essentiellement sur la mémoire, la colonialité, la matière historique saisie en équilibre entre le biographique et le politique. Au fil de son année de résidence à Saint-Nazaire, l’artiste a travaillé en immersion et rencontré de nombreux interlocuteurs, sans autre cadre contraint que celui du territoire et de son histoire. Il s’est plongé dans les documents photographiques et filmiques des archives de la Ville, tout en repérant les espaces urbains ou naturels qui retenaient particulièrement son attention. Ces recherches ont abouti à la création d’une vidéo et d’un triptyque de dessins de grand format, aujourd’hui présentés à la galerie des Franciscains. L’ensemble de cette proposition s’intitule Rise and Fall : au gré de son examen des archives de la Ville, l’artiste s’est aperçu que deux blocs conceptuels ordonnaient cette masse documentaire. Une grande partie concerne la guerre, tout ce qui chute et tombe en ruines ; l’autre bloc au contraire implique la construction, l’érection des formes et en corollaire, l’éloge de la modernité. Par le choix de ce titre pendulaire, l’artiste suggère que cette bipartition n’est pas linéaire ou manichéenne, et que ces phases paradoxales s’interpénètrent en un perpétuel mouvement d’oscillation.”

Éva Prouteau (extrait)